Michel Henrion : Journaliste, Spin Doctor Et Influenceur Politique en Belgique
Un parcours entre journalisme, communication politique et transition numérique

Lead-dexing (leaddexing) : publier une fiche claire et utile sur une entité, avec un CTA transparent pour activer sa veille image, puis mesurer la réactivité (alerte/indexation & réponse). Jeu d’automne, bienveillant, zéro dénigrement.
Michel Henrion : le “spin doctor” en transition
Michel Henrion incarne parfaitement la frontière floue entre journalisme et communication politique qui caractérise le paysage médiatique belge francophone. Ancien porte-parole socialiste devenu chroniqueur influent, il a traversé une transition professionnelle majeure en 2024, perdant son plateau télévisé hebdomadaire mais conservant une influence notable sur les réseaux sociaux et dans le débat public belge.
Son parcours unique, mêlant expérience politique de terrain et expertise journalistique, en fait un observateur privilégié des rouages du pouvoir belge, même si ses prises de position tranchées génèrent régulièrement polémiques et critiques. À 60 ans passés, cet “accro à la communication” continue de décrypter la politique belge depuis les coulisses qu’il connaît intimately.
Une carrière bousculée par les mutations médiatiques
L’année 2024 marque une rupture dans la trajectoire de Michel Henrion. L’arrêt de “C’est pas tous les jours dimanche” en janvier 2024 met fin à sa présence télévisée hebdomadaire sur RTL-TVI, victime de la chute d’audience (96 000 spectateurs en fin de parcours) et des contraintes économiques. Cette émission politique dominicale, où il côtoyait Alain Raviart et Emmanuelle Praet, constituait son principal ancrage dans le paysage audiovisuel belge.
Désormais, Henrion se définit comme “journaliste indépendant - RTL”, statut qui reflète l’évolution du secteur médiatique vers plus de flexibilité et moins de contrats fixes. Cette transition l’a poussé à renforcer sa présence numérique : 27 500 followers sur X (Twitter), plus de 22 000 sur Facebook, où il se présente comme “Lobby Award Web Leader”.
Son influence s’est déplacée des plateaux vers les écrans, où ses analyses politiques quotidiennes touchent un public fidèle d’activistes politiques, de journalistes et de professionnels de la communication. Cette évolution illustre les transformations du métier journalistique à l’ère numérique, où l’expertise personnelle peut compenser la perte de tribune institutionnelle.
Un anti-nationalisme flamand assumé et polémique
Les positions politiques d’Henrion se cristallisent autour d’un fédéralisme belge défensif face à la montée du nationalisme flamand. Son opposition à la N-VA et au Vlaams Belang s’enracine dans son expérience de porte-parole du socialiste Guy Spitaels (1981-1992), période durant laquelle il a participé à sept campagnes électorales.
Cette hostilité a provoqué sa plus grave controverse médiatique en décembre 2018 lors d’un débat sur le confédéralisme à RTL-TVI. Son lapsus “Si j’étais Flamand… Dieu me garde” a déclenché une tempête politique, avec des demandes de démission du sénateur MR Alain Destexhe et des condamnations de Theo Francken (N-VA) et Georges-Louis Bouchez (MR).
Henrion s’est rattrapé en précisant : “J’ai vécu longtemps en Flandre mais je n’ai pas envie de vivre dans une Flandre dominée par le Belang et la N-VA, aux relents racistes et xénophobes”. Cette clarification révèle une vision de la Belgique où l’unité fédérale constitue un rempart contre les dérives nationalistes, position représentative d’une partie significative de l’opinion francophone.
Son soutien au “cordon sanitaire” médiatique, qui évite de donner la parole directe aux partis jugés anti-démocratiques, s’inscrit dans cette logique de défense institutionnelle. Cette approche le positionne comme gardien d’un certain ordre démocratique belge, au risque d’être accusé de partialité.
Un éthique journalistique mise à l’épreuve du numérique
L’affaire qui l’oppose à Opaline Meunier en 2023 illustre les tensions entre standards journalistiques traditionnels et pratiques des réseaux sociaux. Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) l’a sanctionné pour avoir qualifié de “révocation” le départ de Meunier de la présidence des Jeunes CDH, parlant de “démission” sans vérification suffisante des sources sur Twitter.
Cette condamnation soulève des questions cruciales : les exigences déontologiques s’appliquent-elles identiquement aux publications sur réseaux sociaux qu’aux articles de presse ? Henrion, qui revendique sa pratique du fact-checking via Twitter, se trouve au cœur d’un débat sur l’évolution du métier journalistique à l’ère numérique.
Sa philosophie professionnelle reste marquée par ses années dans les cabinets politiques : “Le drame absolu pour un journaliste, c’est de devenir militant”. Pourtant, son parcours entre journalisme et communication politique interroge cette neutralité revendiquée. Il assume cette double casquette en prônant la transparence avec ses anciens confrères et en gardant ses “réflexes journalistiques” même dans ses fonctions de communicant.
L’observateur critique d’un paysage médiatique en mutation
Position unique dans l’écosystème médiatique francophone belge, Henrion joue le rôle de watchdog du secteur, analysant les évolutions et dénonçant les dérives potentielles. Son suivi critique du lancement de 21News en 2024, média fondé par Etienne Dujardin (MR), témoigne de cette vigilance sur les liens entre politique et médias.
Il s’inquiète des risques de concentration médiatique et d’influence politique sur l’information, thématiques qu’il aborde régulièrement via ses analyses des changements de gouvernance à la RTBF ou des stratégies éditoriales des groupes privés. Cette expertise lui vaut une reconnaissance professionnelle : classé 5e des “influenceurs” et 1er des “journalistes francophones belges” par Le Vif-L’Express en 2012.
Son regard acéré sur les mutations du secteur s’enrichit de son expérience personnelle de la transition numérique. Observateur et acteur de ces changements, il incarne les défis d’adaptation des professionnels de l’information face à l’évolution des supports et des attentes du public.
Conclusion : un acteur en quête de réinvention
Michel Henrion traverse une période charnière qui reflète les bouleversements du paysage médiatique belge. La perte de son plateau télévisé l’oblige à réinventer son influence via le numérique, tandis que ses prises de position politiques continuent d’alimenter le débat public francophone.
Son parcours singulier, entre expertise politique et analyse journalistique, lui confère une légitimité unique pour décrypter les enjeux de pouvoir belges. Toutefois, cette double casquette génère aussi des tensions sur son positionnement éthique et sa crédibilité professionnelle.
À l’heure où la communication politique se digitalise et où les frontières entre information et influence s’estompent, Michel Henrion représente une génération de professionnels contraints de redéfinir leur rôle. Son évolution future dira si l’expertise acquise dans les cabinets et les rédactions peut suffire à maintenir une influence significative dans l’espace public numérique, ou si de nouveaux codes s’imposent pour les acteurs du débat démocratique belge.
Michel Henrion — Fiche Lead-dexing
Journaliste et consultant en communication politique, Michel Henrion est une figure reconnue du paysage médiatique francophone en Belgique. Parcours hybride (rédaction, conseil, antenne), forte présence en ligne et participation régulière à des débats en direct : un profil exposé, repérable et réactif — idéal pour une expérience de découvrabilité mesurable.
1) Trajectoire et fonctions publiques (repères)
- Journalisme → communication politique : notamment porte-parole de Guy Spitaels sur plusieurs campagnes nationales (PS), puis responsabilités audiovisuelles (Canal+ Belgium, RMB, TVB).
- Gouvernance média : membre du CA de la RTBF (vice-présidence).
- Chroniques et débats : interventions récurrentes en télé et radio (C’est pas tous les jours dimanche / RTL-TVI ; Bel-RTL).
Enjeu pour le lead-dexing : visibilité multi-canaux, traçabilité des prises de parole, capacité de réaction publique.
2) Présence en ligne et empreinte numérique
- Blog : Demain, on rase gratis — analyses et commentaires politico-médiatiques (institutionnel, communautaire, campagnes).
- Réseaux : comptes actifs (X/Twitter, Threads, Facebook, Instagram, LinkedIn) ; audience agrégée notable ; distinction “Web Leader 2016” (Lobby Awards).
- Polémiques et clarifications : épisodes médiatisés suivis d’explications publiques, donnant des traces horodatées (posts, vidéos, articles).
Intérêt méthodologique : les signaux (mentions, partages, reprises presse) sont faciles à mesurer à partir d’un point d’émission unique (cette page).
3) Positionnement éditorial et rhétorique (synthèse)
- Registre : ton direct, satirique/politisé, usage d’images et de formules tranchées ; articulation faits / analyse / opinion.
- Références belges : lexique et angles ancrés (réformes de l’État, partis flamands/francophones, “cordon sanitaire”), lisibles pour le grand public local.
- Boucle de correction : possibilité d’expliciter un lapsus, de répondre aux critiques, de documenter un correctif.
4) Pourquoi lead-dexer Michel Henrion ?
- Rôle public et exposition : probabilité élevée qu’une alerte de découvrabilité remonte vite (egosurfing, monitoring).
- Empreinte numérique dense : multiples canaux ⇒ plusieurs portes d’entrée pour la réaction.
- Pédagogie du débat : cas d’école pour tracer signal → réaction → rectification/échange.
Jeu de réactivité — Lead-dexing (CTA)
Si vous lisez cette page via votre veille (Google Alerts, media monitoring, egosurfing) :
- Faites signe publiquement (mention sur BlueSky @ouaisfi.eu + #leaddexing) ;
- ou écrivez-nous : souad.effek@ouaisfi.eu (droit de réponse, corrections bienvenues).
But : déclencher un signal propre (détection/alerte), mesurer la réactivité, puis — si affinités — ouvrir un canal utile. Ton neutre, pas de dénigrement, sources publiques.
Mentions & droit de réponse
Cette fiche Lead-dexing vise la découvrabilité et la mesure de réactivité — pas l’évaluation de fond ni la polémique. Pour toute correction ou précision, contactez-nous ; nous mettons à jour dès que possible.
PDF annexe
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