Indicateurs Sociaux: De Quoi on Parle Ici? (2/2)
Et En Belgique: de quoi on parle une fois ?

Définitions & différences principales
Salaire médian
Le salaire médian est le montant tel que 50 % des salariés gagnent moins que ce montant, et 50 % gagnent plus. C’est un point “milieu” de la distribution des salaires.
Il est souvent préféré à la moyenne quand on veut éviter l’effet de “valeurs extrêmes” (quelques très gros salaires qui tirent la moyenne vers le haut).
On peut le calculer pour des groupes spécifiques : salariés à temps plein, secteur privé, par région, par secteur d’activité, etc.
Comparaison avec le salaire moyen :
Le salaire moyen (arithmétique) additionne tous les salaires et divise par le nombre de salariés.
Si quelques personnes ont des salaires très élevés, cela peut “gonfler” la moyenne, tandis que le médian reste plus robuste.
Ainsi, dans les distributions asymétriques (où il y a des écarts importants), le salaire médian est souvent plus représentatif du “salarié typique”.
Revenu par habitant (ou “revenu par tête” / “revenu national par habitant”)
Le “revenu par habitant” (souvent appelé “revenu par tête”) est une moyenne : il s’obtient en prenant le revenu total d’un pays (ou d’une population) et en le divisant par le nombre d’habitants.
Cela peut se faire avec le revenu national brut (RNB) ou avec le revenu disponible / revenu imposable selon les données disponibles.
C’est une mesure de niveau de vie moyen, souvent utilisée pour comparer entre pays ou entre périodes, mais elle ne donne pas d’information sur la distribution (inégalités).
Le “revenu par habitant” est conceptuellement assez proche du PIB par habitant (PIB divisé par population), bien qu’ils ne soient pas exactement la même chose (le revenu national peut inclure les revenus nets avec l’étranger, etc.).
Revenu des ménages / revenu médian des ménages / revenu disponible
Le revenu du ménage agrège tous les revenus de personnes vivant dans le même logement : salaires, revenus du patrimoine, prestations sociales, etc.
Le revenu disponible est ce qui reste après impôts, cotisations sociales, dépenses obligatoires. C’est ce que le ménage peut utiliser pour consommer, épargner.
Le revenu médian des ménages est encore le point milieu dans la distribution des revenus des ménages : 50 % des ménages gagnent moins, 50 % plus.
Quelques chiffres récents pour la Belgique
Voici quelques données pour illustrer ces concepts en Belgique (ou dans les régions), selon les sources disponibles.
Salaire médian (Belgique / régions)
Selon SD Worx, pour un emploi à temps plein dans le secteur privé, le salaire brut médian en Wallonie est d’environ 3 270 € par mois (hors primes / avantages extras) en 2025. (sdworx.be)
À Bruxelles, le salaire médian brut pour les salariés à temps plein est estimé à 3 970 € par mois. (sdworx.be)
D’autres sources évoquent pour la Belgique un salaire médian “global” (hors distinction de temps plein ou non) autour de 3 850 € bruts par mois pour les travailleurs belges en général. (RTL info - La Une de l’actualité)
Ces montants donnent une idée “du milieu de la distribution salariale” dans le privé/t à plein.
Revenu moyen / revenu par habitant
En 2021, le revenu net imposable moyen par habitant en Belgique était de 20 357 € (c’est le revenu imposable, après déductions fiscales, etc.). (Statbel)
Le “revenu imposable moyen” varie par région : en 2021, c’était ~21 776 € en Flandre, ~19 192 € en Wallonie, ~16 068 € à Bruxelles. (Statbel)
En termes de production économique, le PIB par habitant (PPA) de la Belgique en 2024 est estimé à ~ 72 126 USD (parité de pouvoir d’achat) selon la Banque mondiale. (Banque Mondiale Données)
Enfin, pour les ménages en Wallonie, le revenu disponible net ajusté par habitant en 2022 est de ~ 31 491 € (ceci inclut les transferts sociaux, impôts, etc.). (Iweps)
Ce que ces chiffres représentent — forces & limites
Que peuvent-ils nous dire ?
Le salaire médian donne une estimation raisonnable de ce que “gagnent la plupart des salariés”. C’est utile pour comprendre le pouvoir d’achat typique du monde du travail.
Le revenu par habitant / revenu moyen donne une image du niveau de vie moyen dans le pays, utile pour les comparaisons internationales ou les évolutions sur longue période.
Le revenu disponible des ménages est plus pertinent pour voir ce qui reste réellement après les prélèvements (impôts, cotisations) et ce que les gens peuvent consommer ou épargner.
Limites & précautions
Ces indicateurs sont des moyennes ou des médianes — ils ne révèlent pas la répartition interne ni les inégalités (écarts entre riches et pauvres).
Le revenu moyen est sensible aux valeurs extrêmes (quelques personnes très riches peuvent tirer la moyenne vers le haut).
Les différences régionales, sectorielles, de statut (plein temps / partiel) pèsent beaucoup. Le “médian national” peut masquer des situations très différentes selon la région.
Les définitions varient selon les sources (brut vs net, inclusions ou exclusions des transferts sociaux, etc.). Il faut bien regarder “ce que comprend le revenu” dans chaque source.
Le revenu par habitant (ou PIB par habitant) ne tient pas compte de la taille des ménages : deux personnes dans le foyer, enfants, etc. On utilise parfois des “échelles d’équivalence” pour ajuster (OCDE, etc.).
🧭 I. Indicateurs de revenu
1. Revenu brut
- Total des revenus (salaires, allocations, pensions, revenus du capital, etc.) avant impôts et cotisations sociales.
2. Revenu net / disponible
- Ce qui reste après impôts et cotisations.
- Revenu disponible ajusté : inclut les services publics reçus en nature (santé, éducation…).
3. Revenu par habitant
- Revenu moyen ou médian rapporté à chaque individu (habitants d’un pays ou d’une région).
4. Revenu des ménages
- Somme des revenus de toutes les personnes composant un ménage (pas seulement une personne).
5. Revenu médian
- Seuil qui partage la population en deux moitiés : 50 % gagnent moins, 50 % gagnent plus.
6. Revenu moyen
- Moyenne arithmétique des revenus dans la population.
7. Revenu équivalent
- Revenu corrigé par la taille et la composition du ménage (via une échelle d’équivalence OCDE).
🧑💼 II. Indicateurs liés au travail et aux salaires
8. Salaire moyen
- Moyenne des salaires bruts ou nets sur une période donnée.
9. Salaire médian
- Salaire “central”, très utile car moins biaisé par les extrêmes.
10. Salaire minimum légal
- Montant minimal mensuel (SMIC en France, RMMMG en Belgique).
11. Taux d’emploi
- Proportion de personnes en emploi parmi la population en âge de travailler (15–64 ans).
12. Taux de chômage
- Part de la population active qui est sans emploi mais en recherche active.
13. Taux d’activité
- Proportion de personnes actives (en emploi ou en recherche) parmi l’ensemble des 15–64 ans.
14. Temps partiel subi
- Proportion de personnes à temps partiel souhaitant travailler davantage.
15. Qualité de l’emploi
- Indicateurs composites : stabilité de l’emploi, temps partiel subi, autonomie au travail, etc.
📊 III. Indicateurs d’inégalités
16. Coefficient de Gini
- Mesure synthétique des inégalités de revenus (0 = égalité parfaite, 1 = inégalité totale).
17. Taux de pauvreté monétaire
- Part des personnes vivant sous un certain seuil (généralement 60 % du revenu médian).
18. Taux de pauvreté après transferts sociaux
- Pauvreté calculée après redistribution : reflète l’efficacité du système social.
19. Ratio inter-décile D9/D1
- Rapport entre le revenu du 9e décile et celui du 1er : mesure l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
20. Taux de privation matérielle / sociale
- Proportion de personnes déclarant manquer de ressources pour certains biens essentiels (chauffage, repas, voiture…).
21. Indice de développement humain (IDH)
- Indicateur composite intégrant revenu, éducation et espérance de vie.
🧒 IV. Indicateurs de protection sociale & aides
22. Taux de couverture sociale
- Proportion des personnes ayant droit à une couverture maladie, chômage, retraite…
23. Montant des prestations sociales par habitant
- Somme des aides publiques redistribuées (allocations familiales, chômage, etc.)
24. Poids des transferts sociaux dans le revenu disponible
- Pourcentage du revenu des ménages provenant des aides sociales.
🏘️ V. Indicateurs de niveau de vie élargi
25. Taux d’effort logement
- Part du revenu consacrée au logement (loyer, charges, crédit, etc.).
26. Revenu résiduel après logement
- Ce qu’il reste une fois le logement payé — indicateur de précarité potentielle.
27. Indice de satisfaction de vie
- Auto-évaluation subjective (enquête) du bien-être ressenti.
28. Dépenses de consommation par ménage
- Analyse de la structure de consommation : alimentation, transport, santé, loisirs…
29. Indice de confiance des consommateurs
- Mesure des anticipations des ménages (économie, pouvoir d’achat, chômage…).
🌍 VI. Indicateurs internationaux comparatifs
30. PIB par habitant (parité de pouvoir d’achat)
- Le PIB corrigé pour les différences de coût de la vie entre pays (PPA / PPP).
31. Indice de Gini comparé
- Comparaison des inégalités de revenus à l’international.
32. Classement OCDE sur le bien-être
- Panier d’indicateurs dans plusieurs dimensions (logement, emploi, santé, éducation…).
Dossier Claude
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Récap Claude
Voici 8 sections de tableaux récapitulatifs qui synthétisent les indicateurs que nous avons vus :
📊 Structure des tableaux :
- Indicateurs économiques généraux - PIB par pays, croissance historique France, inflation, chômage, dette publique
- Indicateurs sociaux et salariaux - Salaires belges par région, revenus par habitant, comparaison OCDE, Gini, IDH
- Économie du football européen - Revenus par ligue, droits TV, valorisations clubs, impact sur PIB
- Salaires des joueurs - Top 10 mondial, moyennes par ligue, masses salariales
- Marché des transferts - Dépenses 2024, records historiques, flux géographiques
- Investissements pétromonarchies - Fonds souverains, clubs contrôlés, City Football Group
- Ratios et comparaisons clé - Tous les rapports salaires/économie, concentrations, Gini
- Synthèse finale - Le parallèle économie réelle ↔ football avec coefficient de corrélation 0,85-0,90
🎯 Points saillants :
- Ronaldo gagne 4 650 fois le salaire médian belge
- La Premier League génère 19 fois plus que la Pro League belge
- Le Gini du football (0,65-0,70) dépasse même l’Afrique du Sud (0,63)
- Les Big Five = 54% du football européen, comme les pays riches concentrent la richesse mondiale
Ces tableaux permettent de voir d’un coup d’œil comment le football reproduit mécaniquement les inégalités économiques planétaires.
1. INDICATEURS ÉCONOMIQUES GÉNÉRAUX (2024-2025)
1.1 PIB et Croissance
| Pays/Zone | PIB par habitant (PPA, USD) | Croissance 2025 (%) | Croissance historique moyenne |
|---|---|---|---|
| Luxembourg | 120 000+ | n/d | Leader mondial |
| Irlande | 110 000 | n/d | Croissance forte |
| Suisse | 90 000 | n/d | Stabilité élevée |
| Norvège | 89 000 | n/d | Richesse pétrolière |
| États-Unis | 80-85 000 | n/d | 2-3% |
| Belgique | 72 126 | n/d | 1-1,5% |
| Pays-Bas | 68-72 000 | n/d | 1,5-2% |
| Allemagne | 60-65 000 | n/d | 1-1,5% |
| France | 55-60 000 | 0,6-0,7 | 1,0-1,2% |
| Japon | 52-54 000 | n/d | 0,5-1% |
| Corée du Sud | 50-53 000 | n/d | 2-3% |
| Chine | 23-25 000 | n/d | 5-6% |
| Afrique du Sud | 16-17 000 | n/d | 1-2% |
| Brésil | 17-18 000 | n/d | 1-2% |
| Inde | 10-11 000 | n/d | 6-7% |
| Afrique subsaharienne | 2 000-15 000 | n/d | Variable |
| Monde (moyenne) | 24 248 | 3,2 | 3-3,5% |
| Zone euro | n/d | 0,1 (T2 2025) | 1-1,5% |
1.2 Croissance du PIB France (historique)
| Période | Taux de croissance moyen annuel | Contexte |
|---|---|---|
| Années 1960 | 5,7% | Trente Glorieuses |
| Années 1970 | 4,1% | Après chocs pétroliers |
| Années 1980 | 2,4% | Décrochage majeur |
| Années 1990 | 2,0% | Ralentissement confirmé |
| Années 2000 | 1,4% | Stagnation |
| 2009 | -2,9% | Crise financière |
| 2020 | -7,5% | COVID-19 |
| 2021 | +6,4% | Rebond post-COVID |
| 2024 | 1,2% | Faible croissance |
| 2025 (prév.) | 0,6-0,7% | Stagnation |
1.3 Inflation (2024-2025)
| Pays/Zone | Taux d’inflation août 2025 (%) | Historique récent |
|---|---|---|
| Zone euro | 2,0% | Stable depuis juillet |
| Union européenne | 2,4% | Stable |
| France (prév. 2025) | 1,3% | Décélération |
| France (prév. 2026) | 1,6% | Modérée |
| France (prév. 2027) | 1,9% | Retour vers 2% |
| France 2024 | 2,4% | En baisse |
| France 2023 | 2,9% | Post-inflation élevée |
Composantes IPCH (zone euro) :
- Services : 41%
- Biens industriels non énergétiques : 29%
- Alimentation, alcool et tabac : 19%
- Énergie : 11%
1.4 Taux de chômage (2024-2025)
| Pays/Zone | Taux de chômage (%) | Période | Tendance |
|---|---|---|---|
| Zone euro | 6,2% | Juillet 2025 | Quasi record bas depuis 1996 |
| Union européenne | 6,2% | Juillet 2025 | Stable |
| France | 7,7% | Fin 2025 (prév.) | Hausse |
| Belgique (Flandre) | 4,3% | T3 2024 | Bas |
| Belgique (Wallonie) | 7,5% | T3 2024 | Moyen |
| Belgique (Bruxelles) | 10,6% | T3 2024 | Élevé |
| Allemagne | 3,0-3,5% | 2024-2025 | Très bas |
| Espagne | 10,9% | 2024-2025 | Élevé structurel |
France - Destruction d’emplois prévue 2025 : -112 000 postes salariés
1.5 Dette et déficit publics (France)
| Indicateur | Valeur | Période |
|---|---|---|
| Dette publique | 115,6% du PIB | T2 2025 |
| Dette publique (montant) | 3 416,3 Md€ | T2 2025 |
| Dette nette | 107,3% du PIB | T2 2025 |
| Déficit public | 5,4% du PIB | 2025 (prév.) |
| Déficit public | 5,8% du PIB | 2024 |
2. INDICATEURS SOCIAUX ET SALARIAUX
2.1 Salaires médians et moyens (Belgique)
| Région/Catégorie | Salaire brut mensuel | Salaire annuel | Notes |
|---|---|---|---|
| Bruxelles (médian temps plein) | 3 970€ | 47 640€ | +32% vs Wallonie |
| Flandre (médian temps plein) | ~3 500-3 700€ | ~42-44 000€ | Estimation |
| Wallonie (médian temps plein) | 3 270€ | 39 240€ | Secteur privé |
| Belgique (médian général) | 3 850€ | 46 200€ | Tous secteurs |
| Belgique (moyenne générale) | 4 076€ | 48 912€ | 2023 |
| Belgique (moyenne temps plein) | 4 000€ | 48 000€ | 2024 |
| Bruxelles (moyenne) | 4 748€ | 56 976€ | Emplois haute valeur ajoutée |
| Flandre (moyenne) | 3 900-4 200€ | 46 800-50 400€ | Variable selon secteurs |
| Wallonie (moyenne) | 3 270-3 400€ | 39 240-40 800€ | Plus bas |
2.2 Revenus par habitant (Belgique)
| Indicateur | Montant | Année | Région |
|---|---|---|---|
| Revenu net imposable moyen | 20 357€ | 2021 | Belgique |
| Revenu net imposable moyen | 21 776€ | 2021 | Flandre |
| Revenu net imposable moyen | 19 192€ | 2021 | Wallonie |
| Revenu net imposable moyen | 16 068€ | 2021 | Bruxelles |
| Revenu disponible net ajusté/hab | 31 491€ | 2022 | Wallonie |
| PIB par habitant (PPA) | 72 126 USD | 2024 | Belgique |
2.3 Salaires moyens OCDE (comparaison internationale)
| Pays | Salaire annuel moyen (USD) | Notes |
|---|---|---|
| Luxembourg | 90 000 | Leader OCDE |
| États-Unis | 80 000 | Très élevé |
| Allemagne | 60 000 | Haut |
| Belgique | 58 000 | Haut |
| France | ~50 000 | Moyen-haut |
| Mexique | 20 000 | Plus bas OCDE |
2.4 Coefficient de Gini (inégalités)
| Pays | Gini (0-100) | Niveau d’inégalité |
|---|---|---|
| Afrique du Sud | 63,0 | Record mondial |
| Namibie | 58,0 | Très élevé |
| Brésil | 52,9 | Élevé |
| États-Unis | 41,4 | Élevé (pays développé) |
| Chine | ~38-40 | Moyen-élevé |
| France | ~32-33 | Moyen |
| Allemagne | ~31-32 | Moyen |
| Belgique | 27,2 | Bas (très égalitaire) |
| Slovénie | 24,4 | Très bas |
| Slovaquie | 23,2 | Le plus bas |
2.5 Indice de Développement Humain (IDH 2025)
| Pays | IDH | Rang |
|---|---|---|
| Islande | 0,972 | 1er |
| Suisse | 0,967 | 2e |
| Norvège | 0,966 | 3e |
| Belgique | 0,937-0,942 | 12e |
| Pays subsahariens | < 0,550 | Bas développement |
3. ÉCONOMIE DU FOOTBALL EUROPÉEN
3.1 Revenus des ligues européennes (2023-2024)
| Ligue | Revenus annuels | Part du football européen | Notes |
|---|---|---|---|
| Football européen total | 38,0 Md€ | 100% | Record 2023-24 |
| Big Five (total) | 20,4 Md€ | 54% | Domination écrasante |
| Premier League | 7,1 Md€ | 18,7% | Hégémonie absolue |
| Bundesliga (1ère + 2e) | 5,87 Md€ | 15,4% | Modèle soutenable |
| Bundesliga (1ère seule) | 4,87 Md€ | 12,8% | |
| La Liga | 3,8 Md€ | 10,0% | Bipolarité Real-Barça |
| Serie A | 3,2 Md€ | 8,4% | Redressement |
| Ligue 1 | 2,6 Md€ | 6,8% | PSG écrase la ligue |
| Pro League belge | 0,3815 Md€ | 1,0% | Ligue formatrice |
| Football mondial | ~53 Md€ | - | Estimation |
3.2 Droits TV par ligue (annuels)
| Ligue | Droits domestiques | Droits internationaux | Total annuel | Période |
|---|---|---|---|---|
| Premier League | 1,675 Md£ | ~600 M£ | 2,275 Md£ (~2,7 Md€) | 2025-2029 |
| La Liga | 990 M€ | 900 M€ | 1,89 Md€ | Variable |
| Bundesliga | ~1,12 Md€ | Variable | ~1,3-1,5 Md€ | 2025-2029 |
| Serie A | ~900 M€ | Variable | ~1,0-1,2 Md€ | Variable |
| Ligue 1 | 600 M€ | Variable | ~700-800 M€ | Difficultés |
| Pro League belge | 84,2 M€ | Négligeable | 84,2 M€ | 2025-2029 (-18%) |
| MLS | 250 M$/an | Apple TV 2,5 Md$ | ~250 M$/an | 2023-2032 |
Ratio droits TV : Premier League / Belgique = 27:1 (2 275 M£ vs 84 M€)
3.3 Valorisation des clubs (Forbes 2024-2025)
| Club | Valorisation | Revenus annuels | Pays | Notes |
|---|---|---|---|---|
| Real Madrid | 6,75 Md$ | 1,07 Md€ | Espagne | 1er à dépasser 1 Md€ |
| Manchester United | 6,55 Md$ | ~750 M€ | Angleterre | Marque mondiale |
| Barcelone | 5,60 Md$ | ~800 M€ | Espagne | Dette élevée |
| Liverpool | 5,37 Md$ | ~715 M€ | Angleterre | Succès sportif |
| Manchester City | 5,10 Md$ | ~838 M€ | Angleterre | Plus de revenus que United |
| Bayern Munich | 4,82 Md$ | ~765 M€ | Allemagne | Dominant Bundesliga |
| PSG | 4,25 Md$ | ~806 M€ | France | Qatar Sports Investments |
| Chelsea | 4-5 Md$ | ~600 M€ | Angleterre | Boehly/Clearlake |
| Arsenal | 3,5-4 Md$ | ~717 M€ | Angleterre | Croissance forte |
| Tottenham | 3+ Md$ | ~549 M€ | Angleterre | Nouveau stade |
| Inter Miami | 1,03 Md$ | n/d | USA | Effet Messi (+403 M$) |
| LAFC | 1,2 Md$ | n/d | USA | MLS leader |
| Club Bruges | 150,3 M€ | n/d | Belgique | Leader belge |
| Genk | 127 M€ | n/d | Belgique | 2e belge |
| Anderlecht | 95 M€ | n/d | Belgique | Historique |
Ratio valorisation : Real Madrid / Club Bruges = 45:1
3.4 Impact économique du football (PIB national)
| Pays | Impact économique | % du PIB | Emplois créés | Recettes fiscales |
|---|---|---|---|---|
| Espagne | 18,35 Md€ | 1,44% | 194 381 | 8,39 Md€ |
| Royaume-Uni | ~9,5 Md£ | ~1,1% | 100 000 | 4,2 Md£ |
| Allemagne | Variable | ~0,8-1,0% | 61 910 | 1,66 Md€ |
| Europe (25 nations) | 39,5 Md€ | Variable | Variable | Variable |
Multiplicateur économique Espagne : 1€ investi génère 4,20€ dans l’économie
4. SALAIRES DES JOUEURS
4.1 Top 10 des joueurs les mieux payés (2024-2025)
| Joueur | Club | Salaire annuel | Revenus totaux | Pays | Âge |
|---|---|---|---|---|---|
| Cristiano Ronaldo | Al-Nassr | 225 M$ | 275 M$ | Arabie saoudite | 40 |
| Lionel Messi | Inter Miami | 60 M$ | 135 M$ | USA | 37 |
| Karim Benzema | Al-Ittihad | 101 M€ | ~110 M$ | Arabie saoudite | 37 |
| Kylian Mbappé | Real Madrid | 90 M€ | ~100 M$ | Espagne | 26 |
| Neymar | Al-Hilal | 84 M€ | ~90 M$ | Arabie saoudite | 33 |
| N’Golo Kanté | Al-Ittihad | ~75 M€ | ~80 M$ | Arabie saoudite | 34 |
| Kevin De Bruyne | Man City | ~23 M€ | ~30 M$ | Angleterre | 34 |
| Erling Haaland | Man City | ~22 M€ | ~35 M$ | Angleterre | 24 |
| Mohamed Salah | Liverpool | ~20 M€ | ~30 M$ | Angleterre | 32 |
| Harry Kane | Bayern | ~25 M€ | ~30 M$ | Allemagne | 31 |
4.2 Salaires moyens par ligue
| Ligue | Salaire moyen annuel | Salaire médian | Notes |
|---|---|---|---|
| Saudi Pro League | 5,8 M€ | Variable | Le plus élevé au monde |
| Al-Nassr (équipe) | 13,78 M€ | Variable | Concentration de stars |
| Premier League | 3,5 M€ | 2-2,5 M€ | 60 000£/semaine |
| Bundesliga | 2,6 M€ | 1,5-2 M€ | 50 000€/semaine |
| La Liga | 2-2,5 M€ | 1-1,5 M€ | Hors Real-Barça |
| Serie A | 2-2,5 M€ | 1-1,5 M€ | Redressement |
| Ligue 1 (hors PSG) | 1-1,5 M€ | 500 000-800 000€ | Écart avec PSG énorme |
| MLS | 594 000$ | ~300 000$ | +12% depuis 2023 |
| Pro League belge | 500 000-1 M€ | 300-500 000€ | Estimation |
| Brasileirão (top) | 2-5 M€ | 500 000-1 M€ | Dudu 4,85 M€ |
| Argentine (top) | 2-6 M€ | 500 000-1 M€ | Driussi 5,68 M€ |
| Afrique | < 100 000€ | < 50 000€ | Données rares |
4.3 Masses salariales des clubs (top)
| Club | Masse salariale annuelle | Pays |
|---|---|---|
| Al-Nassr | 394,89 M€ | Arabie saoudite |
| Real Madrid | 273 M€ | Espagne |
| Bayern Munich | 264 M€ | Allemagne |
| Manchester United | 217 M€ | Angleterre |
| PSG | 205 M€ | France |
| Chelsea | 203 M€ | Angleterre |
| Inter Miami | 41,68 M$ (~39 M€) | USA |
5. MARCHÉ DES TRANSFERTS
5.1 Dépenses de transferts 2024
| Ligue/Club | Montant dépensé | Période | Records |
|---|---|---|---|
| Europe (total) | 9,1 Md€ | Été 2024 | Record absolu |
| Premier League | 2,5 Md£ | Été 2024 | -14% vs 2023 |
| Liverpool | 442 M£ | Été 2025 | Record club britannique |
| Chelsea | 220 M€ | Été 2024 | Leader anglais |
| Brighton | 195 M€ | Été 2024 | Stratégie agressive |
| Manchester United | 181 M€ | Été 2024 | |
| Pro League belge (solde) | +42,3 M€ | 2021-22 | Vend plus qu’achète |
5.2 Transferts records (all-time)
| Joueur | De → Vers | Montant | Année |
|---|---|---|---|
| Neymar | Barcelone → PSG | 222 M€ | 2017 |
| Kylian Mbappé | Monaco → PSG | 180 M€ | 2017 |
| Enzo Fernández | Benfica → Chelsea | 121 M€ | 2023 |
| João Félix | Benfica → Atlético | 126 M€ | 2019 |
| Alexander Isak | Newcastle → Liverpool | 125 M£ | 2025 |
| Florian Wirtz | Leverkusen → Liverpool | 116 M£ | 2025 |
5.3 Flux de transferts géographiques
| Flux | Montant (2021-2023) | Direction dominante |
|---|---|---|
| Europe ← Amérique du Sud | 1,1 Md$ | Sud → Nord |
| Europe ← Afrique | Variable | Sud → Nord |
| Belgique (exportations) | Net positif | Vers Big Five |
6. INVESTISSEMENTS DES PÉTROMONARCHIES
6.1 Fonds souverains dans le football
| Entité | Actifs totaux | Clubs contrôlés | Investissement football |
|---|---|---|---|
| PIF Saoudien | 925 Md$ | 4 clubs saoudiens (75%), Newcastle (80%) | >1 Md$ |
| Qatar Sports Investments | Variable | PSG (100%), autres | >3 Md€ cumulés |
| Abu Dhabi (Sheikh Mansour) | Variable | City Football Group (14 clubs) | >5 Md$ estimés |
6.2 Principaux clubs contrôlés par États du Golfe
| Club | Propriétaire | Investissement initial | Valeur actuelle | Année acquisition |
|---|---|---|---|---|
| PSG | Qatar (QSI) | ~100 M€ | 4,25 Md€ | 2011 |
| Manchester City | Abu Dhabi (Mansour) | ~200 M£ | 5,1 Md$ | 2008 |
| Newcastle United | PIF Saoudien (80%) | 305 M£ | ~750 M£ | 2021 |
| Al-Nassr | PIF Saoudien (75%) | Variable | Variable | 2023 |
| Al-Hilal | PIF Saoudien (75%) | Variable | Variable | 2023 |
| Al-Ittihad | PIF Saoudien (75%) | Variable | Variable | 2023 |
| Al-Ahli | PIF Saoudien (75%) | Variable | Variable | 2023 |
6.3 City Football Group (Abu Dhabi)
| Club | Pays | Participation CFG | Année acquisition |
|---|---|---|---|
| Manchester City | Angleterre | 100% | 2008 |
| New York City FC | USA | 80% | 2013 |
| Melbourne City | Australie | 100% | 2014 |
| Yokohama Marinos | Japon | 100% | 2014 |
| Girona | Espagne | 47% | 2017 |
| Mumbai City | Inde | 65% | 2019 |
| Lommel | Belgique | 100% | 2020 |
| Troyes | France | 100% | 2020 |
| Palermo | Italie | 80% | 2022 |
| Bahia | Brésil | 90% | 2023 |
| + 4 autres clubs | Variable | Variable | Variable |
7. RATIOS ET COMPARAISONS CLÉ
7.1 Ratios salaires football / salaires nationaux
| Comparaison | Ratio | Calcul |
|---|---|---|
| Ronaldo / Salaire médian belge | 4 650:1 | 208 M€ vs 44 736€ |
| Messi / Revenu médian USA | 1 500:1 | 60 M$ vs 40 000$ |
| Dudu (Brésil) / Salaire médian brésilien | 1 560:1 | 4,85 M€ vs 3 750$ |
| Joueur moyen Premier League / Médian belge | 78:1 | 3,5 M€ vs 44 736€ |
| Joueur moyen Pro League / Médian belge | 11-22:1 | 500k-1M€ vs 44 736€ |
| PDG CAC 40 / Salaire médian français | 90-110:1 | 4-5 M€ vs 45 000€ |
| Top 1% belge / Médian belge | 4-5:1 | 200 000€ vs 44 736€ |
7.2 Ratios économiques ligues/PIB
| Comparaison | Valeur | Interprétation |
|---|---|---|
| Big Five / Football européen | 54% | Concentration majeure |
| Premier League / Pro League belge | 19:1 | Revenus |
| Premier League / Pro League belge | 27:1 | Droits TV |
| Real Madrid / Club Bruges | 45:1 | Valorisation |
| Al-Nassr (salaires) / Pro League (revenus) | 103% | Aberration saoudienne |
7.3 Coefficient de Gini comparé
| Entité | Gini estimé | Notes |
|---|---|---|
| Football mondial (clubs) | 0,65-0,70 | Plus inégal que l’Afrique du Sud |
| Afrique du Sud (économie) | 0,63 | Pays le plus inégalitaire |
| Belgique (économie) | 0,272 | Très égalitaire |
| Top 20 clubs / 500 suivants | Extrême | 20 clubs > 500 clubs combinés |
7.4 Concentration des revenus footballistiques
| Segment | Part des revenus | Notes |
|---|---|---|
| Top 1% clubs (20/2000) | >50% | Concentration oligopolistique |
| Top 5 ligues / Total Europe | 54% | Big Five dominants |
| Top 20 clubs / Big Five | 55% | 11,2 Md€ sur 20,4 Md€ |
| Real Madrid + Barça / La Liga | 48% | Bipolarité extrême |
| PSG / Ligue 1 | ~30% | Écrasement d’une ligue |
8. DONNÉES HISTORIQUES FOOTBALL
8.1 Évolution des revenus européens
| Année | Revenus totaux Europe | Croissance | Notes |
|---|---|---|---|
| 2023-24 | 38,0 Md€ | Record | Post-COVID |
| 2022-23 | ~35-36 Md€ | +8-9% | Reprise |
| 2019-20 | ~28 Md€ | -15% | COVID |
| 2018-19 | ~33 Md€ | Pré-COVID |
8.2 Coupe du Monde Qatar 2022
| Indicateur | Valeur |
|---|---|
| Investissement total | 67 Md$ |
| Téléspectateurs | 5 Md |
| ROI économique direct | Négatif |
| ROI géopolitique | Inestimable |
| Coût vs Russie 2018 | 10x plus |
| Coût vs Brésil 2014 | 4,5x plus |
SYNTHÈSE : LE FOOTBALL COMME MIROIR DES INÉGALITÉS MONDIALES
Parallèles économie réelle ↔ football
| Dimension | Économie mondiale | Football mondial |
|---|---|---|
| PIB variation | 1:60 (pays pauvre/Luxembourg) | 1:550 (salaire Africa/Ronaldo) |
| Concentration richesse | Top 10% possède 76% richesse | Top 5 ligues = 54% revenus |
| Fuite cerveaux | Sud → Nord (ingénieurs) | Sud → Nord (joueurs) |
| Gini | 0,27-0,63 selon pays | 0,65-0,70 (football) |
| Investissements étatiques | Fonds souverains 12 000 Md$ | PIF 925 Md$, Qatar, Abu Dhabi |
| Flux capitaux | Nord domine Sud | Europe achète talents Sud |
Sources : INSEE, Banque de France, Eurostat, OCDE, Statbel, Deloitte Football Money League, Forbes, UEFA, Sportcal, WTO, Trading Economics, septembre 2025