France : structure étatique centralisée
- SISSE (2016) au sein de la DGE, pilotage national avec un commissaire.
- Réseau régional DISSE (sous préfets) : conseil PME, veille territoriale, détection de menaces (OPA, cyber), contrôle des investissements étrangers.
- Corpus juridique étoffé (loi de blocage 1968, renseignement 2017), et guides pratiques (ex. « 28 fiches » de sécurité économique).
Allemagne : modèle Mittelstand & clusters
- Pas de service unique d’IE ; Mittelstand très innovant, forte R&D et transfert techno (Fraunhofer, Industrie 4.0).
- Programmes ZIM, Mittelstand‑Digital, formation duale.
- Résilience fondée sur l’écosystème (PME familiales, partenariats recherche‑industrie).
Différences clés
- Belgique : approche fragmentée multi‑niveaux.
- France : centralisation IE (SISSE/DISSE) + arsenal juridique et outils.
- Allemagne : économie d’innovation (PME/clusters) plutôt qu’un dispositif IE dédié.
Sommaire
- Introduction & contexte belge
- Dispositif par niveaux
- Lacunes et faiblesses
- Comparaisons internationales <==
- Recommandations stratégiques
Aller vers le dossier
Version enrichie et vulgarisée
Pour mieux comprendre les forces et faiblesses de la Belgique en matière d’intelligence économique, il est utile de se comparer à d’autres pays.
En France, le dispositif est centralisé et piloté par le SISSE (Service de l’information stratégique et de la sécurité économiques), créé en 2016 au sein de la Direction générale des entreprises. Ce service dispose d’un réseau régional (les DISSE) qui accompagne les PME, surveille les menaces (tentatives d’OPA, cyberattaques) et contrôle les investissements étrangers. La France a aussi un cadre juridique solide, avec par exemple la loi de blocage de 1968 et la loi sur le renseignement de 2017, ainsi que des outils pratiques comme ses « 28 fiches » de sécurité économique.
En Allemagne, il n’y a pas de service unique d’intelligence économique. La force du pays réside plutôt dans son tissu de PME innovantes (le Mittelstand), fortement impliquées dans la recherche et le transfert technologique grâce à des structures comme les instituts Fraunhofer. Les programmes publics soutiennent l’innovation (ZIM, Mittelstand-Digital) et la formation duale renforce les compétences. La résilience allemande repose sur un écosystème solide de partenariats entre entreprises et recherche.
La comparaison met en évidence :
- En Belgique : un système fragmenté, multi-niveaux, où la coordination reste limitée.
- En France : une centralisation avec un pilotage clair, un arsenal juridique et des outils concrets.
- En Allemagne : pas de structure IE dédiée, mais une économie très innovante, soutenue par un réseau dense de PME et de clusters.