Niveau fédéral
- VSSE : missions de contre‑espionnage économique et protection du potentiel scientifique et économique, veille et alertes.
- SPF Économie : point de contact « Meldpunt », mise en œuvre NIS, projets pour renforcer la sécurité numérique des PME avec le CCB.
- SPF Affaires étrangères : diplomatie économique (réseau d’attachés et conseillers), sans dispositif IE structuré.
- Cadre légal 2018 : loi « secrets d’affaires » renforçant la protection des informations sensibles.
Niveau régional et communautaire
- Wallonie (ASE) : dispositif d’intelligence stratégique (veille/protection/influence) pour PME, avec sensibilisation, formation et accompagnement.
- Bruxelles (hub.brussels) : services d’appui à l’export et mise en réseau.
- Flandre (VLAIO, FIT, clusters) : soutien à l’innovation, Industrie 4.0 et cybersécurité.
- Communautés : compléments via R&D, internationalisation, mobilité.
Secteur privé
- Conseil/formation IE, chambres de commerce et fédérations professionnelles.
- Conseillers en diplomatie économique (volontaires) pour les postes diplomatiques.
Sommaire
- Introduction & contexte belge
- Dispositif par niveaux <==
- Lacunes et faiblesses
- Comparaisons internationales
- Recommandations stratégiques
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Version enrichie et vulgarisée
Le dispositif belge d’intelligence économique ressemble à un puzzle où chaque pièce est gérée par une institution différente, sans qu’il y ait forcément un chef d’orchestre pour harmoniser le tout.
Au niveau fédéral, la Sûreté de l’État (VSSE) est en première ligne pour protéger le patrimoine scientifique et économique du pays contre les tentatives d’espionnage. Elle surveille, alerte et agit en cas de menace. Le SPF Économie, de son côté, gère le point de contact « Meldpunt » pour signaler incidents et intrusions, applique la directive européenne NIS sur la cybersécurité et développe des projets pour mieux protéger les PME, souvent en collaboration avec le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB). Le SPF Affaires étrangères assure la diplomatie économique via un réseau d’attachés et de conseillers, mais sans stratégie d’intelligence économique clairement définie. En 2018, la Belgique a renforcé la protection des informations sensibles avec la loi sur les secrets d’affaires.
Du côté des Régions et Communautés, les approches varient.
- En Wallonie, l’Agence de Stimulation Économique (ASE) propose aux PME un accompagnement basé sur trois axes : veille stratégique, protection et influence. Les entreprises peuvent y trouver des formations, de la sensibilisation et un appui concret.
- À Bruxelles, hub.brussels mise sur l’aide à l’export et la mise en réseau des acteurs économiques, sans pour autant mettre en place une structure IE spécifique.
- En Flandre, VLAIO, Flanders Investment & Trade et différents clusters sectoriels soutiennent l’innovation, l’Industrie 4.0 et la cybersécurité, mais là encore, l’intelligence économique n’est pas un objectif officiel.
- Les Communautés complètent cet effort via des programmes de soutien à la recherche, au développement et à l’internationalisation.
Enfin, le secteur privé joue aussi un rôle : cabinets de conseil, chambres de commerce, fédérations professionnelles et même des conseillers bénévoles qui, via les ambassades, partagent des informations économiques. Mais malgré ces ressources, la majorité des PME ne connaît pas ou n’utilise pas les outils disponibles, ce qui les rend plus vulnérables aux risques économiques et cyber.