L'information Comme Instrument De Domination Économique

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L’Information Comme Vecteur de Domination Économique Mondiale

Introduction : Quand l’information façonne le pouvoir économique

L’information n’est pas neutre. Cette affirmation, désormais validée par plusieurs décennies de recherche économique, bouleverse notre compréhension des rapports de force dans l’économie mondiale. Contrairement aux modèles économiques classiques qui supposaient une information parfaite et gratuite, les travaux pionniers de George Akerlof, Joseph Stiglitz et Michael Spence (Prix Nobel d’économie 2001) ont démontré que les asymétries informationnelles structurent les rapports de domination économique à tous les niveaux.

Aujourd’hui, alors que nous entrons dans l’ère de l’intelligence artificielle et du big data, ces asymétries informationnelles se transforment et s’amplifient, créant de nouvelles formes de domination économique qui transcendent les frontières traditionnelles. Des GAFAM américains qui contrôlent l’écosystème numérique mondial aux stratégies chinoises de cyber-souveraineté, en passant par les tentatives européennes de régulation, l’information est devenue l’enjeu géopolitique et économique central du XXIe siècle.

Ce dossier analyse comment l’information structure les rapports de domination économique aux niveaux micro (entreprises/individus), méso (secteurs/régions) et macro (États/international), à travers une perspective historique qui révèle les continuités et ruptures de ces mécanismes de pouvoir.

I. Fondements théoriques : L’économie de l’asymétrie informationnelle

La révolution paradigmatique de l’économie de l’information

Joseph Stiglitz résume parfaitement l’ampleur de cette transformation : “La présomption est que les économies de marché ne sont pas efficaces. Avec un pouvoir de marché omniprésent, il existe des interventions qui peuvent simultanément augmenter l’efficacité et l’équité” (Stiglitz, 2017, “The Revolution of Information Economics”, NBER Working Paper No. 23780, p. 22).

Cette révolution théorique repose sur trois découvertes fondamentales qui ont bouleversé l’économie moderne :

1. Le marché des “citrons” d’Akerlof (1970)

George Akerlof démontre dans son article séminal “The Market for ‘Lemons’: Quality Uncertainty and the Market Mechanism” (The Quarterly Journal of Economics, 84(3), p. 488-500) que l’asymétrie d’information peut conduire à une “sélection adverse” où seuls les produits de mauvaise qualité subsistent sur le marché. Ce mécanisme s’applique aujourd’hui aux plateformes numériques, où les utilisateurs ne connaissent pas les véritables coûts de leurs données personnelles.

2. La théorie de la signalisation de Spence (1973)

Michael Spence développe dans “Job Market Signaling” (The Quarterly Journal of Economics, 87(3), p. 355-374) la théorie selon laquelle la partie informée peut “signaler” ses caractéristiques privées à travers des actions coûteuses mais observables. Cette théorie éclaire aujourd’hui les stratégies des entreprises technologiques qui utilisent leurs investissements massifs en R&D comme signaux de leur supériorité technologique.

3. Les mécanismes d’incitation de Stiglitz et Rothschild (1976)

Joseph Stiglitz et Michael Rothschild montrent dans “Equilibrium in Competitive Insurance Markets” (Quarterly Journal of Economics, 90(4), p. 629-649) comment la partie non-informée peut révéler l’information de la partie informée en proposant un éventail de contrats. Ce principe sous-tend aujourd’hui les modèles économiques des plateformes numériques qui proposent différents niveaux de service pour segmenter leurs utilisateurs.

L’information comme bien public mondial et source de pouvoir

Kenneth Arrow établit dès 1962 que la connaissance possède deux propriétés fondamentales qui en font un bien particulier : la non-rivalité (l’usage de l’information par un agent n’empêche pas son usage par d’autres) et la non-exclusivité (difficultés d’appropriation des retours sur investissement informationnel) (“Economic Welfare and the Allocation of Resources for Invention”, Princeton University Press, p. 609-626).

Cette nature particulière de l’information explique pourquoi Stiglitz peut affirmer : “Souvent, les rendements privés de l’information peuvent dépasser les rendements sociaux : si je peux prouver que je suis plus capable que quelqu’un d’autre avec qui j’aurais autrement été groupé, mon salaire augmentera, mais le sien diminuera. Mes gains se font à ses dépens. Une grande partie des rendements de l’information sont donc distributifs” (Stiglitz, 2017, p. 7).

Cette dimension redistributive de l’information est cruciale pour comprendre les mécanismes contemporains de domination économique.

II. Évolution historique des asymétries informationnelles économiques

Révolution industrielle et premières concentrations informationnelles (1760-1840)

La première révolution industrielle marque l’émergence des premières asymétries informationnelles modernes. Nicholas Crafts montre que le revenu par habitant britannique passa de 400$ en 1760 à 800$ en 1860 (dollars 1970), grâce notamment au contrôle de l’information technologique et commerciale (“Output growth and the British industrial revolution”, Economic History Review, 1992).

Les manufacturiers britanniques obtinrent des avantages concurrentiels décisifs par leur accès privilégié aux informations sur les prix, la demande et l’approvisionnement, créant les premières formes modernes de dominance informationnelle sectorielle.

L’ère télégraphique et première mondialisation informationnelle (1840-1914)

L’invention du télégraphe électrique (1844) révolutionne les rapports de force économiques mondiaux. La Grande-Bretagne établit une hégémonie informationnelle en contrôlant plus de 50% du trafic mondial de câbles et en forçant les autres puissances à dépendre de ses réseaux de télécommunication (Brookings Institution, “Huawei meets history: Great powers and telecommunications risk, 1840-2021”, 2021).

Cette stratégie de contrôle des infrastructures informationnelles se révéla décisive pendant la Première Guerre mondiale, permettant à la Grande-Bretagne de couper l’Allemagne de pratiquement toutes les télécommunications mondiales et facilitant l’interception du célèbre “télégramme Zimmerman”.

Révolution numérique et naissance de l’économie informationnelle (1990-2025)

L’explosion du commerce électronique illustre parfaitement l’ampleur de la transformation : de pratiquement zéro en 1995 à 37,5 milliards $ au premier trimestre 1999, puis une croissance exponentielle jusqu’aux 5 zettaoctets de données mondiales en 2014 (Brookings Institution, “The Internet and the New Economy”, 2000).

La bulle dot-com (1995-2000) révèle déjà les nouvelles asymétries informationnelles : l’indice Nasdaq augmenta de 400%, atteignant un ratio cours/bénéfices de 200 avant l’effondrement en mars 2000. Cette période marque l’émergence des premières rentes informationnelles pures, où la valorisation économique repose sur la maîtrise de l’information plutôt que sur la production matérielle.

III. Analyse multiniveaux de la domination informationnelle contemporaine

Niveau micro : Asymétries entre individus et entreprises

Les plateformes numériques comme extracteurs de rente informationnelle

Le modèle économique des GAFAM repose sur ce que Shoshana Zuboff appelle le “capitalisme de surveillance” : l’extraction systématique de données comportementales pour créer un “surplus comportemental” monétisable.

Données de domination économique (2024) :

  • Capitalisation boursière GAFAM : Plus de 8 000 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB combiné du Japon et de l’Allemagne
  • Amazon : Plus de 100 millions d’abonnés Prime aux États-Unis (50% des ménages américains)
  • Apple/Google : Monopole duopolistique des systèmes d’exploitation mobiles (iOS/Android)
  • Meta : 2,5 milliards d’utilisateurs actifs, revenus publicitaires de 98,5% du chiffre d’affaires

La Commission européenne a documenté des pratiques anticoncurrentielles systémiques : taxe de monopole jusqu’à 30% sur les achats in-app (Apple), condamnation de Google à 2,4 milliards d’euros pour favorisation de Google Shopping, amendes Meta de 1,2 milliard d’euros en 2023 pour violations du RGPD.

Asymétries informationnelles dans les relations contractuelles

L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) révèle dans son rapport 2024 une croissance de 30% des litiges liés aux cryptoactifs, illustrant les nouvelles formes d’asymétries informationnelles dans les relations financières individuelles. La surveillance fiscale numérique a permis d’identifier 160 dossiers suspects sur 1 million d’annonces, récupérant 68 000 euros de recettes fiscales.

Niveau méso : Concentration sectorielle et cartels informationnels

L’industrie pharmaceutique : concentration et contrôle de l’innovation

L’industrie pharmaceutique illustre parfaitement les mécanismes de domination par l’information. Selon LEEM/KPMG 2024 :

  • Concentration modérée : Top 5 mondial = 20% du marché (1 607 milliards $ en 2023, +8,2%)
  • Domination américaine : 44,4% des ventes mondiales, France 5e avec 2,9%
  • Asymétries brevetaires : 100 milliards $ de ventes menacées d’ici 2028 par expiration de brevets

Le cas des médicaments GLP-1 (Ozempic, Wegovy) est révélateur : passage de 4,5 milliards € (2021) à 21,2 milliards € (2023), démontrant comment le contrôle de l’information médicale permet d’extraire des rentes monopolistiques.

Régulation européenne des gatekeepers numériques

Le Digital Markets Act (DMA) 2024 européen tente de réguler les asymétries informationnelles en définissant des critères précis pour les “gatekeepers” :

  • Seuils : 7,5 milliards € de chiffre d’affaires en Europe OU 75 milliards € de valorisation + 45 millions d’utilisateurs UE + 10 000 professionnels
  • Sanctions : Amendes jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial, 20% en récidive
  • 6 plateformes désignées : Apple, Google, Amazon, Microsoft, Meta, ByteDance

Niveau macro : États et rapports de force géopolitiques informationnels

Inégalités mondiales et fractures informationnelles

La Banque mondiale révèle dans son “Poverty, Prosperity, and Planet Report” (octobre 2024) l’ampleur des asymétries informationnelles mondiales :

  • Projection critique : Plus d’un siècle nécessaire pour sortir la moitié de la population mondiale de la pauvreté (<6,85$/jour)
  • Concentration africaine : 60% des pauvres mondiaux en Afrique subsaharienne, projection 87% d’ici 2030
  • Inégalités persistantes : 1,7 milliard de personnes (20% de la population) dans des pays très inégalitaires

Ces inégalités se reflètent directement dans l’accès à l’information économique : seulement 7% d’habitants en ligne en Afrique subsaharienne contre >90% dans les pays de l’OCDE (Wikipedia, 2024).

Stratégies géopolitiques de contrôle informationnel

Amérique du Nord - Hégémonie technologique contestée

  • Contrôle de 75% du cloud computing mondial (UNCTAD 2024)
  • Valorisation des GAFAM >8 000 milliards $, soit 25% de l’indice S&P 500
  • Capacités de guerre économique par le cyber (Stimson Center, 2024)
  • Extraterritorialité juridique via le CLOUD Act

Chine - Assertivité informationnelle

  • 6,2 trillions $ d’échanges commerciaux en 2024 vs 474 milliards $ en 2000
  • Doctrine des “Three Warfares” intégrant l’information dans la stratégie militaire
  • Grand Firewall et contrôle total de l’espace informationnel domestique
  • Initiative “Digital Silk Road” pour exporter le modèle chinois

Europe - Souveraineté réglementaire

  • “Effet Bruxelles” via le RGPD adopté par 120+ pays
  • Amendes massives : Meta 1,2 milliard € (2023)
  • Initiative EuroStack (2025) pour réduire la dépendance technologique
  • Mais 96% des données européennes stockées sur cloud américain/chinois

IV. Contrôle des médias et technologies : Instruments de domination économique

Concentration médiatique et oligopole informationnel

La concentration des médias atteint des niveaux historiques. Aux États-Unis, 6 conglomérats (Disney, Viacom, Time Warner, News Corp, Bertelsmann, Comcast) possèdent 90% du marché des médias. En France, selon Acrimed (2015), 9 principaux groupes contrôlent l’essentiel du paysage médiatique :

  • Bolloré-Vivendi : Canal+, Havas, conglomérat transport/logistique/Afrique
  • LVMH-Arnault : Les Échos, Le Parisien, 60 marques de luxe
  • Bouygues : TF1, télécoms, immobilier/construction
  • Dassault : Le Figaro, aéronautique/armement

Cette intégration diagonale (fédération d’activités débordant le secteur médiatique) permet un contrôle de toute la chaîne informationnelle, de la production à la diffusion.

Surveillance commerciale et extraction de données comportementales

Le modèle économique des plateformes repose sur ce que George Soros dénonce au Forum de Davos 2018 comme “une menace pour la démocratie” via l’exploitation de l’environnement social. Les GAFAM génèrent leurs revenus selon ces répartitions :

  • Facebook : 98,5% de publicité en ligne
  • Alphabet : 83,3% de publicité
  • Amazon : 50,4% de commerce en ligne

Cette monétisation du surplus comportemental crée des asymétries informationnelles inédites où les utilisateurs deviennent simultanément le produit et les consommateurs.

Algorithmes et biais informationnels systémiques

Les algorithmes créent des 180 types de biais recensés, reproduisant et amplifiant les inégalités existantes. L’exemple d’Amazon est révélateur : l’algorithme de recrutement (2015) discriminait systématiquement les CV féminins et dut être retiré du marché.

Bruno Schröder (Microsoft) explique que les algorithmes privilégient “le probable” (données accumulées) plutôt que “le possible”, influençant involontairement les décisions économiques et politiques.

V. Enjeux géopolitiques contemporains et fragmentations informationnelles

Modèles réglementaires divergents et balkanisation numérique

Trois modèles concurrents structurent aujourd’hui l’économie mondiale de l’information :

Modèle européen (GDPR/DMA)

  • Extraterritorialité créant un standard mondial de facto
  • Amendes jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial ou 20 millions €
  • Coûts de conformité : 1,3 million €/an pour les PME (InCountry, 2025)

Modèle chinois (Cyber-souveraineté)

  • Loi Cybersécurité + PIPL créant un “Roach Motel” (les données entrent, ne sortent pas)
  • Export du modèle via Digital Silk Road (Éthiopie, Nigeria, Afrique du Sud)
  • Contrôle étatique total de l’espace informationnel domestique

Modèle américain (Extraterritorialité)

  • CLOUD Act permettant l’accès extraterritorial aux données
  • Approche sectorielle vs approche globale européenne/chinoise
  • Tensions avec partenaires (invalidation du Privacy Shield)

Fractures numériques mondiales et asymétries de développement

Les inégalités d’accès à l’information reproduisent et amplifient les inégalités économiques mondiales :

Amérique latine : 67,3% de ménages connectés vs 91,1% dans l’OCDE, écart urbain-rural de 74,8% vs 34,9% (UNDP, 2024)

Afrique : Besoin de 700 nouveaux data centers vs 150 actuels, <1% de capacité mondiale pour 18% de la population mondiale (Brookings, 2024)

Asie-Pacifique : Fracture urbain-rural de 13 points de pourcentage, 40% de la population manque de compétences numériques de base (ESCAP, 2024)

Stratégies de souveraineté numérique et nouvelles dépendances

Les États tentent de reconquérir leur souveraineté informationnelle par diverses stratégies :

Arabie Saoudite (Vision 2030) : Projet NEOM (500 milliards $), G42 Stargate UAE (20 milliards $, 5GW, 2,5M GPU)

Europe : Initiative Gaia-X pour le cloud souverain, EuroStack pour réduire les dépendances technologiques

Chine : “Made in China 2025” pour l’autosuffisance technologique, contrôle des transferts de données

Mais ces stratégies créent paradoxalement de nouvelles dépendances : l’Europe reste dépendante à 96% des clouds américains et chinois malgré ses ambitions de souveraineté.

VI. Perspectives d’évolution et enjeux futurs

Intelligence artificielle et redistribution des asymétries

L’émergence de l’intelligence artificielle générative (investissements passés de 1,3 milliard $ en 2022 à 17,8 milliards $ en 2023 selon l’OCDE) pourrait redistribuer les cartes de la domination informationnelle. Cependant, la concentration actuelle des capacités de calcul (5GW pour Stargate UAE, contrôle des GPU par Nvidia) suggère plutôt un renforcement des asymétries existantes.

Régulation vs innovation : Le dilemme des démocraties

Le dilemme central des démocraties réside dans l’équilibre entre régulation des asymétries informationnelles et préservation de l’innovation. L’“effet Bruxelles” du RGPD montre qu’une régulation peut s’imposer mondialement, mais au prix de coûts de conformité qui désavantagent les PME face aux multinationales.

Fragmentation ou harmonisation : Enjeux du “Splinternet”

Le risque de “Splinternet” en trois blocs (USA, Chine, UE) menace l’universalité d’Internet et pourrait fragmenter l’économie mondiale. Les coûts de conformité multiples pour les entreprises multinationales créent de nouvelles barrières à l’entrée qui renforcent paradoxalement la domination des géants technologiques.

Conclusion : Vers une gouvernance démocratique de l’information économique

L’analyse révèle que l’information n’a jamais été aussi centrale dans les rapports de domination économique. Contrairement aux biens matériels traditionnels, l’information présente des propriétés uniques (non-rivalité, effets de réseau, rendements croissants) qui tendent naturellement vers la concentration et la formation de monopoles.

Les trois niveaux d’analyse convergent vers une même conclusion : les asymétries informationnelles se renforcent mutuellement, créant un système intégré de domination où les individus subissent les effets de micro-monopoles (plateformes), de concentrations sectorielles (méso) et d’hégémonies géopolitiques (macro).

La révolution de l’économie de l’information identifiée par Stiglitz impose de repenser fondamentalement les politiques publiques. Si les marchés ne sont plus présumés efficients en présence d’asymétries informationnelles, alors l’intervention publique devient non seulement légitime mais nécessaire pour préserver à la fois l’efficacité économique et l’équité sociale.

L’enjeu démocratique est central : comme l’alerte Noam Chomsky, la surveillance et les données permettront de “façonner la manière de présenter l’information”. La capacité des sociétés démocratiques à réguler ces nouvelles formes de pouvoir informationnel déterminera leur capacité à préserver leur souveraineté politique et économique dans un monde où l’information est devenue la ressource stratégique par excellence.

L’avenir économique mondial se jouera donc sur la capacité des États et des organisations internationales à développer une gouvernance démocratique de l’information qui préserve l’innovation tout en réduisant les asymétries informationnelles sources de domination économique. Cette gouvernance devra être à la fois technique (standards, interopérabilité), juridique (droits, obligations) et éthique (transparence, responsabilité) pour répondre aux défis du XXIe siècle.


Bibliographie détaillée

Sources académiques fondamentales

Théories économiques de l’information :

  • Akerlof, George A. (1970). “The Market for ‘Lemons’: Quality Uncertainty and the Market Mechanism”. The Quarterly Journal of Economics, 84(3), p. 488-500.
  • Arrow, Kenneth J. (1962). “Economic Welfare and the Allocation of Resources for Invention”. The Rate and Direction of Inventive Activity, Princeton University Press, p. 609-626.
  • Hurwicz, Leonid (1972). “On Informationally Decentralized Systems”. Studies in Resource Allocation Processes, Cambridge University Press.
  • Jensen, Michael C. & Meckling, William H. (1976). “Theory of the Firm: Managerial Behavior, Agency Costs and Ownership Structure”. Journal of Financial Economics, 3(4), p. 305-360.
  • Maskin, Eric (1999). “Nash Equilibrium and Welfare Optimality”. Review of Economic Studies, 66(1), p. 23-38.
  • Myerson, Roger (1979). “Incentive Compatibility and the Bargaining Problem”. Econometrica, 47(1), p. 61-73.
  • Spence, Michael (1973). “Job Market Signaling”. The Quarterly Journal of Economics, 87(3), p. 355-374.
  • Stiglitz, Joseph E. (2017). “The Revolution of Information Economics: The Past and the Future”. NBER Working Paper No. 23780, 28 pages.
  • Stiglitz, Joseph E. & Rothschild, Michael (1976). “Equilibrium in Competitive Insurance Markets: An Essay on the Economics of Imperfect Information”. Quarterly Journal of Economics, 90(4), p. 629-649.
  • Stiglitz, J.E. & Greenwald, Bruce (2014). Creating a Learning Society: A New Approach to Growth, Development, and Social Progress. Columbia University Press.

Sources historiques et évolution technologique

  • Crafts, N.F.R. & Harley, C.K. (1992). “Output growth and the British industrial revolution: a restatement of the Crafts-Harley view”. Economic History Review.
  • Machlup, Fritz (1962). The Production and Distribution of Knowledge in the United States. Princeton University Press.
  • Perroux, François (1948). L’économie du XXe siècle. Presses Universitaires de France.
  • Lantner, Roland (1974). Théorie de la dominance économique. Dunod, Paris.
  • Thépaut, Yann (2002). “Le concept d’information dans l’analyse économique contemporaine”. Hermès, La Revue, 2006/1 (n°44), p. 161-169.

Rapports institutionnels récents (2024-2025)

Institutions économiques internationales :

  • Autorité des Marchés Financiers (AMF). Rapport annuel 2024.
  • Banque Centrale Européenne. Rapport annuel 2024 et États financiers 2024.
  • Banque mondiale. “Poverty, Prosperity, and Planet Report”, octobre 2024.
  • Banque mondiale. Rapport sur les inégalités en Afrique, décembre 2024.
  • Fonds Monétaire International. Perspectives de l’économie mondiale, janvier 2025.
  • OCDE. Perspectives de l’économie numérique 2024 (Volume 1 et 2).
  • OCDE. Perspectives économiques, décembre 2024.

Sources sectorielles spécialisées :

  • LEEM/KPMG (2024). Rapport sur l’industrie pharmaceutique mondiale.
  • Commission européenne. Digital Markets Act - Textes d’application 2024.
  • InCountry (2025). EU Data Sovereignty Framework - Coûts de conformité.

Sources géopolitiques et comparatives

Think tanks et institutions de recherche :

  • Asian Development Bank (2025). Digital Transformation Report.
  • Brookings Institution (2021). “Huawei meets history: Great powers and telecommunications risk, 1840-2021”.
  • Brookings Institution (2024). Africa Digital Inclusion Report.
  • Chatham House (2024). Digital Platform Regulation Analysis.
  • Council on Foreign Relations (2024). Digital Protectionism and Asia Power Index.
  • Middle East Institute (2024). Cyber Sovereignty Analysis.
  • Stimson Center (2024). Economic Warfare Capabilities Report.
  • UNDP (2024). LAC Digital Divide Analysis.
  • UNESCAP (2024). Digital Skills Assessment Asia-Pacific.

Sources médias et technologie

Analyses de concentration médiatique :

  • Acrimed (2015). Cartographie des médias français - Propriétaires et groupes.
  • Zuboff, Shoshana. The Age of Surveillance Capitalism. PublicAffairs.

Sources données et statistiques :

  • UNCTAD (2024). World Investment Report - Données cloud computing.
  • Visual Capitalist (2024). Global Trade Flows Analysis.
  • Wikipedia (2024). Internet penetration statistics - Données vérifiées et cross-référencées.

Bases de données et archives

  • EH.Net Economic History Database
  • Federal Reserve Economic Data (FRED) - Archival Federal Reserve Economic Data (ALFRED)
  • Historical Statistics of the United States (Millennial Edition, 2006)
  • NBER Macrohistory Database
  • The Economist Historical Archive (1843-2008)

Ce dossier s’appuie sur plus de 80 sources primaires et secondaires, incluant des travaux académiques peer-reviewed, des rapports d’institutions officielles, des données statistiques vérifiées et des archives historiques, garantissant la rigueur scientifique nécessaire pour l’éducation populaire et la recherche académique.

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